Journée mondiale des lanceurs d'alerte 2024

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Journée mondiale des lanceurs d'alerte 2024

La Journée mondiale des lanceurs d'alerte est l'occasion de célébrer les contributions des lanceurs d'alerte du monde entier.

Introduction

Chez Safecall, nous sommes passionnés par l'autonomisation des voix face aux comportements répréhensibles. Nous pensons que chacun doit avoir la possibilité de se faire entendre. Fondée en 1999, notre organisation a été créée pour offrir un espace sûr et confidentiel aux personnes qui souhaitent faire part de leurs préoccupations concernant les fautes commises sur le lieu de travail.

Au cours des 25 dernières années, notre société s'est développée pour devenir l'un des principaux fournisseurs de solutions de dénonciation au Royaume-Uni. Nous avons également constaté des progrès, à l'échelle nationale et mondiale, en ce qui concerne la dénonciation. Tant en termes de législation que d'attitudes culturelles, la dénonciation est de plus en plus appréciée. 

Encourager les employés à faire part de leurs préoccupations et leur fournir des moyens sûrs de contester les actes répréhensibles sont des pratiques cruciales pour créer un environnement de travail équitable et sûr. Cet article examine l'état actuel des dénonciations d'entreprises, en s'appuyant sur nos propres données internes et sur les tendances mondiales.

Notre analyse comparative

En 2023, nous avons reçu non seulement le plus grand nombre de signalements dans l'histoire de Safecall (+33 % par rapport à 2022), mais aussi la plus grande fréquence de signalements par employé client. À mesure que l'accent est mis sur les pratiques commerciales éthiques dans le monde entier, nous constatons une augmentation de l'adoption, de l'appétit et de la sensibilisation à la dénonciation en tant que pratique commerciale positive. Des facteurs législatifs et culturels y contribuent.

Cette évolution vers le signalement externe souligne l'importance de créer une culture qui encourage et protège les dénonciateurs et facilite le choix d'une véritable voie de signalement. Il en résulte un meilleur engagement des employés et la possibilité d'atténuer les problèmes sur le lieu de travail. Les organisations doivent s'attacher à instaurer la confiance et à garantir l'efficacité de leurs mécanismes de signalement.

Nos données montrent également qu'il est important de continuer à offrir de multiples moyens de signaler un problème. En 2023, une personne sur trois choisira toujours de signaler ses préoccupations par téléphone.

En outre, notre rapport montre que 22,7 % des dénonciateurs choisissent de donner leur nom à Safecall lorsqu'ils s'adressent directement à l'un de nos gestionnaires d'appels plutôt que lorsqu'ils utilisent des méthodes écrites, ce qui démontre le niveau de confiance plus élevé engendré par cette voie de signalement.

Points de vue des gestionnaires

Les résultats de l'enquête "Safecall Management Survey March 2024", dans laquelle nous avons recueilli les réponses de cadres supérieurs, ont permis de mieux comprendre les pratiques des organisations britanniques en matière de dénonciation.

L'enquête a montré que 89 % des organisations disposent d'une politique spécifique en matière de dénonciation. Cela indique une reconnaissance généralisée de l'importance de fournir des moyens de signaler les préoccupations ou les fautes professionnelles. Les organisations comprennent l'importance de promouvoir la transparence, la responsabilité et le comportement éthique.

50 % des personnes interrogées nous ont indiqué qu'elles faisaient appel à un prestataire externe pour les dénonciations. Cela montre que les organisations reconnaissent la valeur d'une partie indépendante dans le processus de dénonciation. Une ligne d'assistance téléphonique externe spécialisée optimise la sécurité et la confiance des employés lorsqu'ils divulguent des informations.

Un tiers des responsables nous ont dit qu'ils pensaient que les dénonciateurs étaient plus confiants lorsqu'ils faisaient des révélations par téléphone. Conformément aux résultats de notre rapport de référence, cela souligne l'importance des canaux de communication directe dans les processus de dénonciation. La communication verbale directe est souvent considérée comme un moyen plus efficace et plus sûr pour les dénonciateurs de communiquer des informations, peut-être en raison de la capacité à transmettre des émotions et des nuances qui peuvent être perdues dans les formes écrites de communication.

Dénonciation au Royaume-Uni

76 % des travailleurs britanniques souhaitent que tous les employeurs mettent en place des normes de dénonciation.*

Cette statistique indique que les travailleurs britanniques souhaitent des normes de dénonciation cohérentes et solides dans toutes les organisations. Les employés apprécient la transparence, la responsabilité et le comportement éthique sur leur lieu de travail. Toutefois, même si des normes ou des politiques de dénonciation sont en place, elles doivent être communiquées avec succès aux employés. Pour ce faire, il est essentiel de disposer de lignes directrices et de mécanismes clairs permettant de signaler des problèmes ou des fautes professionnelles sans crainte de représailles.

52% des travailleurs ne connaissent pas les protections dont ils peuvent bénéficier en tant que dénonciateurs au Royaume-Uni.*

Le fait que plus de la moitié des personnes interrogées ne connaissaient pas les protections disponibles met en évidence une lacune importante dans la connaissance des droits et des garanties en matière de dénonciation. Cette méconnaissance pourrait potentiellement dissuader les personnes de faire part de leurs inquiétudes ou de leurs révélations, car elles ne se sentent pas en confiance avec la protection offerte. Cela souligne l'importance de la sensibilisation aux lois, politiques et mécanismes de soutien en matière de dénonciation, afin que les individus se sentent habilités à s'exprimer sans craindre de conséquences négatives.

Le Royaume-Uni est actuellement en train de réviser sa législation en matière de dénonciation.

Les responsables politiques britanniques réagissent à une série de cas de mauvaise conduite très médiatisés, dans divers secteurs, en intensifiant les appels à une action immédiate pour réformer la législation du pays sur les dénonciateurs par le biais de la proposition de loi sur la protection des dénonciateurs (Protection for Whistleblowing Bill). La loi actuelle, le Public Interest Disclosure Act (PIDA) de 1998, fait l'objet d'un examen minutieux en raison de ses lacunes en matière de protection des dénonciateurs et de traitement des cas de mauvaise conduite. Face à la pression croissante, le projet de loi sur la protection des dénonciateurs a été présenté au Parlement le 2 février et a fait l'objet d'une deuxième lecture le 2 mars.

Défendu par WhistleblowersUK (WBUK) et le groupe parlementaire multipartite (APPG) sur la dénonciation, le projet de loi sur la dénonciation vise à transformer les protections des dénonciateurs au Royaume-Uni. La législation proposée criminalisera les représailles contre les dénonciateurs, l'absence de réaction à leurs révélations ou les tentatives de dissimulation d'actes répréhensibles. Au cœur du projet de loi se trouve la création d'un bureau des dénonciateurs, doté de l'autorité juridique nécessaire pour imposer des amendes et des sanctions aux organisations et aux individus reconnus coupables de représailles ou de mauvaise conduite.

*Statistiques issues d'une étude menée par Protect Advice UK

Progrès de la législation mondiale en matière de dénonciation

La Journée mondiale des lanceurs d'alerte est l'occasion de constater les progrès accomplis au niveau mondial en matière de législation sur la dénonciation des abus, afin de protéger les personnes qui dénoncent des comportements répréhensibles.

La directive européenne sur la dénonciation a joué un rôle de catalyseur dans ce domaine dans l'UE.

La directive de l'Union européenne (UE) sur la dénonciation est une initiative législative importante qui vise à renforcer la transparence, l'intégrité et la responsabilité dans les secteurs public et privé des États membres de l'UE.

Au fond, cette directive fournit un cadre complet pour la protection des lanceurs d'alerte, reconnaissant leur rôle essentiel dans la révélation d'activités illégales, de corruption et de diverses autres formes d'actes répréhensibles.

En juin 2024, tous les États membres auront adopté une législation conforme aux normes énoncées dans la directive.

D'autres régions n'ont pas été en mesure d'atteindre un niveau d'uniformité similaire en ce qui concerne les lois sur la dénonciation.

Le paysage des lois sur la protection des dénonciateurs en Asie et en Océanie varie d'un pays à l'autre. En Chine, au Japon, en Corée du Sud, à Taïwan et en Malaisie, il existe une législation spécifique pour protéger les dénonciateurs contre les représailles et encourager la dénonciation des fautes professionnelles.

Toutefois, dans des pays comme Singapour et l'Indonésie, il n'existe pas de législation spécifique axée uniquement sur la dénonciation, ce qui donne lieu à des débats sur l'efficacité des mesures existantes. La loi anti-corruption du Cambodge criminalise même la dénonciation dans certaines situations. Dans l'ensemble, si certains pays disposent de cadres juridiques solides pour protéger les dénonciateurs, d'autres pourraient bénéficier de lois plus complètes pour garantir la protection des droits et de l'anonymat des dénonciateurs.


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