Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles (LPFDAR)

La législation canadienne en matière de dénonciation : Une vue d'ensemble

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La loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles (LPFDAR), promulguée en 2005 et entrée en vigueur le 15 avril 2007, est un texte législatif essentiel destiné à promouvoir les pratiques éthiques au sein du secteur public fédéral. La loi prévoit une procédure sécurisée et confidentielle permettant aux fonctionnaires de divulguer des actes répréhensibles graves et offre une protection contre les représailles, favorisant ainsi une culture de la transparence et de la responsabilité.

Objectif et champ d'application

L'objectif premier de la LPFDAR est d'encourager les fonctionnaires à signaler les fautes professionnelles sans crainte de représailles. La loi s'applique à tous les employés des ministères et organismes fédéraux, à la plupart des sociétés d'État et à la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Elle exclut toutefois les Forces armées canadiennes, le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et le Centre de la sécurité des télécommunications Canada (CSTC), qui sont tenus d'établir leurs propres procédures de divulgation comparables à celles prévues par la LPFDAR.

Principales dispositions

1. Définitions

La loi définit plusieurs termes clés afin de clarifier son champ d'application :

  • Les actes répréhensibles: Cela comprend les violations de toute loi du Parlement ou des assemblées législatives provinciales, l'utilisation abusive de fonds ou de biens publics, les fautes de gestion graves, les actions qui créent des dangers substantiels et spécifiques pour la santé, la sécurité ou l'environnement, les infractions graves au code de conduite du Conseil du Trésor ou de l'organisation, et le fait d'ordonner ou de conseiller sciemment à une personne de commettre l'un de ces actes répréhensibles.
  • Fonctionnaire: Tout employé du secteur public fédéral, y compris les employés des ministères fédéraux, des agences et de la plupart des sociétés d'État.
  • Représailles: toute mesure défavorable prise à l'encontre d'un fonctionnaire pour avoir fait une divulgation protégée, y compris le licenciement, la rétrogradation, le harcèlement ou toute autre forme de représailles.

2. Mécanisme d'établissement de rapports

Les fonctionnaires disposent de trois canaux sécurisés et confidentiels pour effectuer une divulgation protégée :

  • Divulgation interne: les employés peuvent signaler un acte répréhensible à leur supérieur hiérarchique ou au haut responsable désigné par leur organisation pour la divulgation d'informations. Chaque organisation est tenue de disposer de procédures internes pour traiter ces divulgations.
  • Divulgation externe: les employés peuvent également s'adresser directement au commissaire indépendant à l'intégrité du secteur public (PSIC) s'ils préfèrent ne pas utiliser les canaux internes ou si leur organisation ne dispose pas d'un haut responsable désigné pour la divulgation.
  • Divulgation d'urgence: en cas de risque imminent de danger substantiel et spécifique pour la vie, la santé, la sécurité ou l'environnement, les employés peuvent faire une divulgation d'urgence à toute personne, y compris les médias.

3. Processus d'enquête

Dès réception d'une divulgation, le CISP procède à un examen préliminaire afin de déterminer si la plainte entre dans le champ d'application de la loi. Si c'est le cas, une enquête détaillée est lancée. Le CISP est habilité à convoquer des témoins, à demander des documents et à prendre d'autres mesures nécessaires pour recueillir des preuves. La procédure d'enquête est conçue pour être approfondie et impartiale, afin de garantir que toutes les allégations sont examinées de manière appropriée.

4. Protection contre les représailles

La LPFDAR prévoit de solides protections pour garantir que les fonctionnaires qui divulguent des actes répréhensibles ne fassent pas l'objet de représailles :

  • Confidentialité: L'identité du dénonciateur reste confidentielle tout au long de la procédure d'enquête, sauf dans les cas où la divulgation est nécessaire à l'enquête.
  • Interdiction des représailles: Toute forme de représailles à l'encontre d'un dénonciateur est strictement interdite. Les fonctionnaires qui estiment avoir fait l'objet de représailles peuvent déposer une plainte auprès du CISP dans les 60 jours suivant l'acte de représailles présumé.
  • Réparations et sanctions: Le Tribunal de protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles (PSDPT) peut ordonner des réparations pour les dénonciateurs qui ont fait l'objet de représailles, y compris la réintégration, l'indemnisation et des mesures disciplinaires à l'encontre des responsables des représailles.

Sanctions pour fausses déclarations

Afin d'éviter toute utilisation abusive de la loi, celle-ci comprend des dispositions visant à sanctionner les personnes qui font sciemment des divulgations fausses ou frivoles. Ces personnes peuvent faire l'objet de mesures disciplinaires, y compris le licenciement, et peuvent également être condamnées à des amendes et à des peines d'emprisonnement.

Modifications et mises à jour

Depuis sa promulgation, la LPFDAR a fait l'objet de plusieurs modifications visant à renforcer son efficacité et à relever les nouveaux défis. Les mises à jour les plus importantes sont les suivantes :

  • Amendement de 2010: Cet amendement renforce la protection des dénonciateurs et clarifie les procédures de traitement des dénonciations.
  • Amendement de 2017: Cet amendement a introduit des sanctions plus strictes pour les représailles et a élargi la portée des protections pour inclure les entrepreneurs et autres employés du secteur non public qui divulguent des actes répréhensibles liés au secteur public fédéral.

Défis et critiques

Malgré son cadre global, la LPFDAR a été confrontée à plusieurs défis et critiques :

  • Sensibilisation et accessibilité: Des préoccupations ont été exprimées quant au niveau de sensibilisation des fonctionnaires aux protections et procédures prévues par la loi. Des efforts sont nécessaires pour s'assurer que tous les employés sont informés de leurs droits et des voies disponibles pour faire des divulgations.
  • Efficacité des protections: Certaines critiques affirment que les protections contre les représailles ne sont pas toujours efficaces, en particulier dans les cas impliquant des fonctionnaires de haut rang. Garantir une application cohérente des dispositions de la loi reste une question essentielle.
  • Étendue de la couverture: L'exclusion de certaines organisations, telles que les Forces armées canadiennes et le SCRS, a été un point de discorde. L'élargissement du champ d'application de la loi à ces entités pourrait améliorer son efficacité globale.

Impact et importance

La LPFDAR a eu un impact significatif sur la promotion de la transparence et de la responsabilité au sein du secteur public fédéral canadien. En offrant une procédure sûre et confidentielle pour signaler les actes répréhensibles, la loi a encouragé un plus grand nombre de fonctionnaires à communiquer des informations précieuses. Cela a permis de révéler plusieurs cas de mauvaise conduite très médiatisés et a contribué à instaurer une culture de l'intégrité au sein de la fonction publique.

Comparaison avec la législation internationale

Comparée aux lois sur la protection des dénonciateurs en vigueur dans d'autres pays, la LPFDAR présente plusieurs similitudes et différences :

  • États-Unis: La loi américaine de 1989 sur la protection des dénonciateurs et la loi Dodd-Frank sur la réforme de Wall Street et la protection des consommateurs prévoient des protections et des incitations complètes pour les dénonciateurs, y compris des récompenses financières.
  • Royaume-Uni: La loi britannique de 1998 sur la divulgation de l'intérêt public (Public Interest Disclosure Act 1998) offre de solides protections aux dénonciateurs et couvre à la fois les secteurs public et privé. Cette loi encourage les dénonciations en offrant des garanties juridiques contre les représailles.
  • Australie: La loi australienne de 2013 sur la divulgation de l'intérêt public (Public Interest Disclosure Act 2013) protège les dénonciateurs dans le secteur public et comprend des dispositions relatives au maintien de la confidentialité et à la prévention des représailles.

Perspectives d'avenir et réformes

Plusieurs réformes ont été proposées pour remédier aux limites actuelles et renforcer l'efficacité de la LPFDAR :

  • Accroître la sensibilisation: Mettre en œuvre des programmes complets de formation et de sensibilisation pour s'assurer que tous les fonctionnaires sont informés de leurs droits et des procédures de divulgation.
  • Renforcer les protections: Renforcer les mesures de protection afin d'offrir une meilleure sécurité et un meilleur soutien aux dénonciateurs, en particulier dans les cas à haut risque.
  • Élargir le champ d'application: Étendre le champ d'application de la loi aux organisations actuellement exclues, telles que les Forces armées canadiennes et le SCRS, afin d'assurer une protection complète à tous les fonctionnaires.

Conclusion

La loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles est un texte législatif essentiel qui vise à promouvoir la transparence et la responsabilité au sein du secteur public fédéral. En offrant une procédure sûre et confidentielle pour signaler les actes répréhensibles et en protégeant les dénonciateurs contre les représailles, la loi a permis de réaliser des progrès considérables dans la promotion d'une culture de l'intégrité. Toutefois, des efforts continus sont nécessaires pour remédier à ses limites et garantir des protections solides à tous les fonctionnaires. Alors que le Canada continue d'affiner son cadre de lutte contre la corruption, la LPFDAR restera une pierre angulaire de ses efforts pour combattre les comportements répréhensibles et promouvoir l'éthique dans le service public.

Comment Safecall peut aider à se conformer à la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles (LPFDAR)

Le respect de la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles est essentiel au maintien de l'intégrité du marché et à la protection des investisseurs et des employés. Un fournisseur externe de solutions de dénonciation comme Safecall peut aider considérablement les organisations à respecter leurs obligations en matière de PID. Safecall propose des canaux de signalement anonymes, permettant aux employés de signaler des activités suspectes sans crainte de représailles. Cela encourage un plus grand nombre d'employés à fournir des informations sur les abus de marché potentiels, garantissant ainsi que les problèmes sont identifiés et traités rapidement.

En tant que prestataire externe, Safecall mène des enquêtes indépendantes et impartiales sur les incidents signalés. Cela permet de maintenir l'objectivité et de garantir que tous les rapports sont traités de manière équitable et approfondie, ce qui est essentiel pour maintenir la confiance dans le processus de dénonciation. En outre, Safecall fournit des outils complets de rapport et de surveillance qui aident les organisations à suivre et à gérer les rapports de dénonciation. Ces outils offrent des informations précieuses sur les problèmes de conformité potentiels et aident les organisations à identifier les schémas de mauvaise conduite, ce qui leur permet de prendre des mesures proactives pour prévenir les abus de marché.

Safecall propose également des programmes de formation et de sensibilisation pour informer les employés sur MAR et sur l'importance de la conformité. Ces programmes contribuent à promouvoir une culture d'intégrité et de transparence au sein de l'organisation, en veillant à ce que les employés comprennent leurs responsabilités et les procédures à suivre pour signaler des activités suspectes. En s'associant à Safecall, les organisations peuvent s'assurer qu'elles respectent les exigences légales et réglementaires liées à la dénonciation.

La mise en œuvre d'une solution de dénonciation externe telle que Safecall renforce la gouvernance d'entreprise en encourageant un comportement éthique et la responsabilité, améliorant ainsi l'intégrité globale de l'organisation et la confiance des parties prenantes.

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