Rapport de référence sur la dénonciation 2024 - Principaux éléments d'information

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Graphiques et données sur la dénonciation
Introduction

La dénonciation continue de jouer un rôle crucial dans la mise en évidence des comportements répréhensibles au sein des organisations. Les tendances récentes des rapports de dénonciation, mises en évidence dans notre Safecall Whistleblowing Benchmark Report 2024, mettent en lumière d'importants domaines de préoccupation, notamment :

  • esclavage moderne
  • les comportements à risque
  • la détérioration de la gouvernance d'entreprise
  • l'abus de substances
  • harcèlement moral

Cet article explore ces tendances et souligne l'importance de promouvoir une culture de la transparence et de la responsabilité au sein des organisations.

L'esclavage moderne en ligne de mire

Pour la première fois, l'esclavage moderne est apparu comme un sujet de préoccupation statistiquement significatif au sein des organisations dans notre rapport de référence sur la dénonciation.

Au cours de l'année écoulée, les entreprises britanniques se sont montrées de plus en plus préoccupées par l'esclavage moderne, et les conclusions de notre rapport d'évaluation comparative confirment qu'il s'agit bien d'un problème.

Les entreprises de construction, en particulier, ont été identifiées comme des points chauds pour les rapports concernant l'esclavage moderne. Les processus de dénonciation ont été étendus aux chaînes d'approvisionnement dans de nombreuses juridictions nationales. Cela signifie maintenant que les organisations doivent également prendre des mesures proactives pour identifier et éradiquer ces pratiques d'exploitation de leurs chaînes d'approvisionnement, et une première étape cruciale consiste à faciliter le signalement des actes répréhensibles présumés au niveau local.

Poursuite des comportements à risque

Les fautes liées à des comportements "à risque" restent un problème pressant.

Des cas de non-respect de la réglementation et de violations du GDPR ont été observés. Cette tendance met en évidence la nécessité pour les organisations d'améliorer leurs pratiques de gouvernance d'entreprise et de veiller au strict respect des réglementations. Il est crucial de s'attaquer aux causes profondes de ces comportements et d'établir une culture qui donne la priorité à la prise de décision éthique.

Détérioration de la gouvernance d'entreprise

Bien qu'il soit évident que les entreprises devraient plus que jamais se concentrer sur leur gouvernance d'entreprise, les rapports indiquent un déclin de l'adhésion à la gouvernance d'entreprise.

Les fautes professionnelles touchent tous les niveaux des organisations, y compris l'encadrement. Il s'agit notamment de comportements tels que le blanchiment d'argent et le non-respect présumé des obligations réglementaires.

Les organisations doivent continuer à donner la priorité à la mise en place de contrôles internes solides afin de prévenir toute nouvelle détérioration et de promouvoir un comportement éthique.

Abus de substances sur le lieu de travail

Le retour des travailleurs au bureau s'est accompagné d'une augmentation préoccupante des cas de toxicomanie.

Avant l'affaire COVID, les rapports indiquaient que 30 % des dénonciations dans le domaine de la santé et de la sécurité étaient liées à l'abus de substances psychoactives. Si ce taux a temporairement diminué pendant la pandémie, il est remonté à 20 % en 2023.

Les organisations devraient mettre en œuvre et appliquer des programmes complets de prévention et de soutien en matière d'abus de substances afin de s'attaquer à ce problème croissant et de garantir un environnement de travail sûr et sain.

Comme de plus en plus de travailleurs retournent à leur bureau ou à leur lieu de travail, il se pourrait que les rapports relatifs à l'abus de substances reviennent aux niveaux antérieurs au COVID en raison d'une plus grande visibilité du problème.

L'intimidation en hausse

De plus, alors que les employés retournent au bureau, les cas de harcèlement sur le lieu de travail ont augmenté de manière inquiétante.

Les cas de harcèlement sont plus difficiles à identifier, voire moins fréquents, lorsque les organisations opèrent à distance. Il est donc essentiel que les organisations favorisent des lignes de communication ouvertes et fournissent des canaux confidentiels permettant aux employés de signaler les cas de harcèlement. Il s'agit notamment de faciliter la communication avec la direction afin de répondre aux préoccupations et de créer un environnement de travail favorable à tous les niveaux de l'organisation.

Augmentation du nombre de rapports par personne

Le nombre de rapports par personne a connu une augmentation notable, ce qui témoigne d'une confiance croissante dans les services de dénonciation externes tels que Safecall.

Inversement, cette tendance à s'adresser à l'extérieur pour signaler des actes répréhensibles peut traduire une diminution de la confiance dans les méthodes de signalement internes.

Cette évolution souligne l'importance de créer une culture qui encourage et protège les dénonciateurs et facilite le choix d'une véritable voie de signalement. Il en résulte un meilleur engagement des employés et la possibilité d'atténuer les problèmes sur le lieu de travail. Les organisations doivent s'attacher à instaurer la confiance et à garantir l'efficacité de leurs mécanismes de signalement.

Malgré l'existence de canaux de signalement numériques, une personne sur trois préfère encore signaler ses préoccupations partéléphone.

Les entreprises qui ne proposent pas cette option risquent de passer à côté de rapports précieux. De nombreuses personnes se sentent plus à l'aise lorsqu'elles s'adressent directement à une personne, ce qui souligne l'importance d'apporter une touche humaine aux solutions de dénonciation.

Notre rapport de référence sur la dénonciation montre que 22,7 % des dénonciateurs choisissent de donner leur nom à Safecall lorsqu'ils s'adressent directement à l'un de nos gestionnaires d'appels plutôt que lorsqu'ils le font par écrit, ce qui démontre le niveau de confiance plus élevé engendré par cette voie de dénonciation.

Amélioration des processus de triage

L'engagement des organisations à respecter les normes établies par la directive européenne sur la dénonciation a permis un triage plus efficace et une meilleure compréhension de ce qui constitue une dénonciation légitime.

Les employés et les destinataires des rapports sont désormais mieux informés sur la distinction à faire entre les dénonciations de bonne foi et les griefs sur le lieu de travail.

Cela pourrait expliquer la baisse significative des rapports classés comme "traitement injuste", une catégorie souvent associée à des rapports qui sont plus provisoirement considérés comme des rapports de dénonciation.

Les rapports classés "sans suite" ont augmenté de manière significative, tandis que ceux étiquetés "non fondés" ont diminué, leur part passant de 53 % à 31 %.

Cette évolution montre que les personnes utilisent le service de signalement et le processus de triage avec plus de précision.

Augmentation des taux de déclaration dans des secteurs spécifiques

Les organismes sans but lucratif (OSBL) sont témoins d'une augmentation constante des taux de déclaration.

Bien que cela puisse indiquer une préoccupation au sein du secteur, cela pourrait également suggérer des niveaux positifs d'engagement et des cultures qui encouragent la prise de parole. Les organisations à but non lucratif doivent en prendre note et s'assurer qu'elles ont mis en place des processus solides pour traiter tout problème potentiel.

Dans l'industrie manufacturière, la forte augmentation des taux de signalement suscite des inquiétudes quant aux risques opérationnels tels que la contamination des produits et la santé et la sécurité.

Les organisations de ce secteur doivent rester vigilantes et mettre en place des systèmes solides pour protéger les employés, les chaînes d'approvisionnement et les consommateurs de tout préjudice potentiel.

Conclusion

Les tendances identifiées dans notre rapport de référence sur les dénonciations offrent un aperçu de l'évolution des opérations et des attitudes dans le domaine des dénonciations.

L'engouement continu pour le signalement par téléphone souligne l'importance d'apporter une touche humaine aux services de dénonciation, et met en évidence le nombre de signalements précieux que les organisations pourraient manquer en ne proposant pas de solution de signalement oral anonyme.

La compréhension et l'utilisation des services de dénonciation par les organisations et les employés se sont améliorées, ce qui peut être attribué à la prise de conscience suscitée par la directive européenne sur la dénonciation.

L'augmentation des taux de signalement dans certaines industries pourrait indiquer la nécessité d'une vigilance accrue et de mesures proactives pour faire face aux risques potentiels... à l'inverse, l'augmentation du nombre de signalements pourrait dénoter un regain de confiance de la part des employés et un changement culturel en faveur de la dénonciation dans ces industries.

Les organisations devraient s'attaquer activement aux comportements répréhensibles à tous les niveaux.

En cette période d'instabilité socio-économique, dans un contexte de plus en plus axé sur les pratiques éthiques et la gouvernance d'entreprise, il est essentiel de veiller à ce que votre organisation fasse tout ce qui est en son pouvoir pour identifier et atténuer les actes répréhensibles et les prises de risque potentielles.

En adoptant des solutions de dénonciation et en améliorant continuellement leurs processus, les organisations peuvent renforcer la confiance, protéger leur réputation et créer un environnement de travail plus éthique.


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